LES REHALAS ou l’enfer des Podencos…

Vous en avez entendu parler ou vous n’êtes pas au courant mais, ce qui se passe en Espagne pour ces chiens de chasses est ignoble. Rien ne leur est épargné en souffrances et tortures s’ils chassent mal ou ne servent plus. Plusieurs associations se battent pour les sauver, mais elles se heurtent à une « pratique » presque « institutionnelle dans ce pays. Ce ne sont pas tous les chasseurs qui maltraitent leurs animaux mais une bonne proportion de sombres connards, imbus de leur pouvoir sur des êtres sans défense, et une fierté à la hauteur de leur ignominie, si le malheureux chien à la malchance de ne pas « chasser comme il faut ». Volti

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Source Action-Invisible

Des machines à reproduire, épuisée et en mauvaise santé

Note Volti : Cet article date de 2017, mais l’horreur continue toujours pour ses pauvres animaux. ATTENTION ! En suivant les liens vous pouvez tomber sur des images difficilement soutenables.

Le mot espagnol « rehala » signifie en français « meute »; mais pour les Podencos il est plutôt synonyme d’enfer, de souffrance et de mort.

Les médias espagnols et français parlent de plus en plus de la manière cruelle dont sont traités les Galgos pour les chasses au lièvre (pour lesquelles les Podencos sont d’ailleurs également utilisés), mais beaucoup moins de la vie misérable des Podencos des rehalas. Et pourtant… Les Galgos n’ont rien à envier à leurs cousins primitifs, loin de là.

Une rehala est donc une meute d’en général 20 à 30 chiens dont la grande majorité sont des chiens courants, le plus souvent des Podencos, accompagnés de quelques chiens de prises : pitbulls,dogues argentins, alanos, etc. On trouve aussi dans ces meutes des mastins, cockers, basset… Ils servent à chasser le sanglier, le cerf ou le chevreuil. Cette forme de chasse reste inaltérée depuis le XVème siècle et rappelle la chasse à courre, les chevaux en moins.

La majeure partie de leur vie, les Podencos et autres chiens des rehalas la passent enfermés dans des hangars insalubres, des cages ou des parcs à ciel ouvert. Pour éviter les tueries, les rehaleros (propriétaires de meute) ont pour habitude de les attacher au sol ou au mur grâce à de très courtes chaînes ; certains chiens ne peuvent même pas se tenir debout.

Ils attendent là, dans leurs excréments, dans le froid glacial de l’hiver espagnol, ou en plein soleil sous le cagnard. Les conditions d’hygiène sont déplorables, il n’est pas rare qu’ils n’aient même pas d’eau à disposition.

Dans les rehalas où les chiens vivent lâchés, les coups de dents pour la nourriture,pour l’espace vital ou une femelle en chaleur dégénèrent fréquemment en tueries.

Et quand vient l’heure du repas, les Podencos et autres chiens n’étant que des outils qu’il faut rentabiliser au maximum, on dépense le moins possible pour les nourrir : ils se contentent de pain sec,ou des restes du repas des maîtres. D’autant plus que la maigreur est synonyme de performance à la chasse !

Evidemment les femelles sont soumises à la reproduction intensive malgré leur état de santé, et cela sans aucun suivi vétérinaire.

Les Podencos ne sortent que pour la chasse et pour les entraînements.Dans le but d’améliorer leurs performances, les rehaleros les attachent à leur 4×4 ou leur quad. Si l’un des chiens n’arrive pas à tenir le rythme, c’est qu’il n’est pas assez performant pour la chasse, et il meurt donc traîné au sol, une sorte de sélection« naturelle ». Cette pratique de l’entraînement derrière des véhicules motorisés est légale dans certaines régions d’Espagne et est pratiquée même dans celles qui la prohibent.

Les parties de chasse avec des rehalas s’appellent des Monterias. Après avoir été entassés dans des remorques, les chiens sont lâchés derrière le gibier, le plus souvent des sangliers. L’opération va durer 2 à 3h, ce qui représente un exercice intense et stressant pour ces Podencos mal nourris et en mauvaise santé.

Il est fréquent que des chiens meurent sur place, d’épuisement ou blessés par les sangliers. Les plus « chanceux » seront soignés sur place. Ceux qui sont fichus seront abandonnés et agoniseront là, ils ne valent même pas la balle pour les achever…

A la fin de la saison de chasse, tels de simples outils inanimés, ceux qui ne serviront plus l’année prochaine sont tués : à quoi bon garder des bouches à nourrir inutilement ? On estime qu’unchien de rehala vit entre 2 et 5 ans.

Et pour s’en débarrasser, les rehaleros, comme les galgueros font preuve d’une imagination toujours plus cruelle : les chiens sont abandonnés, après avoir eu les pattes brisées, pendus, mutilés, brulés, jetés dans un puits, ou tout simplement attaché à l’écart sans eau ni nourriture jusqu’à ce que mort s’en suive.

Certes il existe des rehalas « de luxe » où les animaux sont bien traités, mais elles sont rares. Et les quelques fois où des bénévoles parviennent à intervenir pour sauver les chiens, le spectacle est affligeant : des squelettes ambulants au milieu de cadavres, recouverts de tiques, sans poils, blessés, meurtris dans leur chair et dans leur tête, comme l’an dernier dans la rehala abandonnée de la Finca Agularejo.

Le chasseur n’est plus venu nourrir ses chiens depuis 8 jours par vengeance pour celui qui a abîmé son pare-choc… (vidéo de la découverte de la rehala :https://www.facebook.com/photo.php?v=469535453172208&set=vb.100003472713318&type=2&theater).

Absolument révoltant, d’autant plus que l’on sait que les rehalas font l’objet d’un véritable business en Espagne puisqu’il est possible de louer ces meutes pour des Monterias partout dans le pays.

Alors s’il vous plaît, lorsque vous décidez de sauver un lévrier de l’enfer espagnol, pensez aussi à tous ces Podencos qui, comme vous pouvez le lire, subissent dans leur pays une violence égale voire pire que leurs cousins Galgos . Les Podencos demeurent injustement invisibles aux yeux de la plupart des adoptants. Et pourtant ils méritent eux aussi de goûter au bonheur !

Perrine // ACTION INVISIBLE

Voir aussi :

La triste histoire de Canélo par l’écrivain Jesús Villanueva Jiménez, Ecrivain. Auteur du Livre El Fuego De Bronce. Dans la non moins triste série « « La maltraitance faite aux podencos » « 

Canelo est propriété d’un chasseur et il a passé la plupart de sa vie attaché par le cou à une chaîne qui le laissait à peine bouger.../…

Quelques liens d’assos qui les sauvent, les défendent et leur cherchent un foyer:

Association Galgos – association de défense des lévriers galgos … www.association-galgos.fr/

Lévriers Sans Frontières – Association de défense et de sauvetage … https://www.levriers-sans-frontieres.com/

ASSOCIATION – Sauvetage, adoption de lévriers, galgos, podenco … https://www.unehistoiredegalgos.com/association/

Galgos sans famille – Bienvenue sur notre nouveau site ! https://www.galgossansfamille.com/

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